Gerontophilia, l’amour hors-norme

Gerontophilia, l’attirance d’un jeune homme pour les vieux messieurs. 

Synopsis 

Lake, 18 ans, un garçon plutôt ordinaire, vit avec une mère névrosée et sort avec une fille de son âge un peu excentrique.
Mais il se découvre un penchant de plus en plus fort pour… les vieux messieurs.
Embauché dans une maison de retraite pour l’été, il tombe sous le charme de M. Peabody, un séduisant patient de 82 ans.

Mon avis 

Dès l’annonce du titre, le spectateur sait qu’il n’aura pas affaire à un film qu’il a l’habitude de voir. Le réalisateur provocateur Bruce Labruce qui a déjà traité du viol nécrophile et du cannibalisme en milieu urbain  dans ses films Huster Withe, L.A. Zombie de façon très crue nous raconte dans cette histoire l’attirance de ce jeune homme Luke pour les personnes âgés de manière plus soft. 
Venu sans a priori, en sachant le caractère très particulier et marginal de cette pratique, je voulais comprendre la pensée, les réflexions de ce jeune homme de 18 ans qui le pousse à aimer les personnes âgés, non seulement au niveau des sentiments, ce qui aurait pu s’arrêter à une relation amicale, sentimentale entre deux hommes mais qui se poursuit d’un amour physique. 
A partir de là, le spectateur cherche à comprendre le pourquoi du comment. Or, c’est plus l’esprit du réalisateur et de son background qui apparaissent que les réelles motivations de ce jeune homme. On note cependant un parcours difficile pour ce jeune qui a une mère alcoolique et aux moeurs légères, l’absence d’un père, l’absence de tendresse, en sorte malgré le fait qu’il soit en couple avec une fille. 
Sans scène sexuellement explicite, le film réussit néanmoins à conforter le spectateur que cette pratique de la gérontophilie est hors norme, dérangeante. Ceci est d’ailleurs accentué par la fin du film de Bruce Labruce qui fait de cette première expérience gérontophile du jeune homme, une obsession qui perdura dans le temps…  La question de la beauté du corps dans le temps est aussi soulevée avec cette personne âgé qui était très beau il y a encore quelques années finit tout ridé dans sont lit de la maison de retraite.
Au niveau de la réalisation du film, les scènes ont été tourné dans le froid Canadien avec de belles lumières et de nombreux cadrages serrés rendant les personnages sympathiques, accentué par cela par les personnalités des personnages. 

En résumé

Le film Gerontophilia ne laissera pas insensible le public averti. Cependant, le fait de ne pas mieux comprendre les raisons de ce jeune homme pour cette pratique laissera le spectateur dans un un goût d’inachevé. On notera les jeux d’acteur de Pier-Gabriel Lajoie jouant Lake et de Walter Borden, acteur très réputé au Canada. 
Sortie en salle le 26 mars 2014
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